FIP ou FCPI : différences, atouts fiscaux et risques à connaître
FIP ou FCPI sont deux familles de fonds dédiées aux PME non cotées. Elles attirent par la défiscalisation, certes, mais exigent une vraie tolérance au risque et un horizon long. Voici, étape par étape, ce qui les distingue et comment décider en connaissance de cause.
1. Rappel : que sont les FIP et les FCPI ?
Les FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) et les FCPI (Fonds Commun de Placement dans l’Innovation) sont des
FCPR investissant majoritairement au capital de PME. Ainsi, l’épargnant finance l’économie réelle, tout en acceptant un blocage pluriannuel et l’absence de garantie en capital. Autrement dit, FIP ou FCPI ne sont ni des livrets, ni des fonds monétaires.
2. FIP ou FCPI : les différences clés
Critère | FIP | FCPI |
---|---|---|
Objectif | Financer des PME régionales (secteurs variés). | Soutenir des entreprises innovantes (R&D, tech, santé…). |
Zone d’investissement | 1 à 4 régions françaises limitrophes. | Champ plus large au sein de l’UE. |
Profil de risque | Moins exposé à l’innovation pure. | Plus dynamique mais plus incertain. |
Durée de blocage | Le plus souvent 6 à 10 ans. | Comparable (6 à 10 ans). |
Avantage fiscal | Réduction IR jusqu’à 25 % (évent. 30 % Corse/Outre-mer). | Réduction IR jusqu’à 25 % (selon quota éligible). |
Concrètement, choisir entre FIP ou FCPI revient à arbitrer proximité régionale versus innovation, tout en gardant la même logique de long terme.
3. Avantages fiscaux : utiles, mais secondaires
La souscription à un FIP ou FCPI ouvre droit, sous conditions, à une réduction d’impôt sur le revenu
(jusqu’à 25 % des versements, dans la limite des plafonds et du quota réellement investi en entreprises éligibles).
Par ailleurs, les plus-values éventuelles à la liquidation peuvent être exonérées d’IR sous réserve de conserver les parts jusqu’au terme (prélèvements sociaux dus).
Pour autant, la fiscalité ne remplace ni l’analyse de la gestion, ni la maîtrise des risques. En pratique, elle s’ajoute à une thèse d’investissement solide.
4. Les risques majeurs à ne pas sous-estimer
- Perte en capital : rien n’est garanti.
- Illiquidité : revente avant terme rarement possible.
- Valorisation : estimations internes et faible profondeur de marché.
- Concentration : région (FIP) ou secteurs innovants (FCPI).
- Frais : cumul d’entrée, gestion, structuration, pesant sur le rendement net.
En bref, FIP ou FCPI s’adressent à des investisseurs capables d’accepter l’incertitude et l’horizon long.
5. Comment sélectionner concrètement ?
Avant de trancher entre FIP ou FCPI, adopte une méthode simple : d’abord lire le DIC/DICI et le règlement ;
ensuite examiner le track-record, les frais, le quota d’actifs éligibles, la durée de vie et la politique de sorties.
Enfin, vérifier l’adéquation avec ton profil de risque et ta trésorerie.
- Comparer plusieurs millésimes d’une même société de gestion.
- Évaluer la diversification annoncée (géographie/secteurs).
- Limiter la part de ces fonds dans le patrimoine global.
6. Cas d’usage en une phrase
Tu veux soutenir l’économie locale ? Un FIP aligné sur ta région est cohérent. Tu crois aux ruptures technologiques ? Un FCPI bien géré est pertinent. Dans tous les cas, la diversification reste la clé.
7. Passer à l’action, prudemment
Pour avancer sans précipitation, échange avec un professionnel et structure ta décision. Ainsi, tu peux
nous écrire, prendre rendez-vous
ou découvrir nos opportunités de collaboration.
Pour approfondir le cadre, consulte également l’AMF,
l’ACPR et l’ORIAS.
FAQ
❓ Quelle est la différence essentielle entre FIP et FCPI ?
Le FIP finance des PME régionales, tandis que le FCPI cible des entreprises innovantes. L’horizon de détention est similaire, mais la nature des risques diverge.
❓ Combien de temps conserver ses parts ?
Le blocage dure généralement 6 à 10 ans. Par conséquent, mobilise une épargne réellement disponible sur cette durée.
❓ Ces fonds conviennent-ils à tous ?
Non. Ils sont réservés aux investisseurs informés, déjà diversifiés et prêts à accepter l’illiquidité comme la perte en capital.
❓ La fiscalité suffit-elle à décider ?
Non davantage. L’avantage fiscal est un plus ; la qualité de la gestion, les frais et la stratégie restent déterminants.
En définitive, FIP ou FCPI se complètent plus qu’ils ne s’opposent. En combinant rigueur d’analyse, diversification et accompagnement, tu transformes un levier fiscal en décision patrimoniale cohérente.